Revenu à Santos cet hiver, Neymar était attendu pour illuminer son retour au Brésil. Pourtant, sa première titularisation face à Novorizontino (0-0) a laissé un goût amer. Après une entrée prometteuse face à Botafogo SP (1-1), l’ancien attaquant du PSG n’a pas réussi à confirmer. Sous une température accablante de 31°C, il a passé 75 minutes sur la pelouse sans véritablement peser sur le jeu de son équipe. Perdant 24 ballons, ne cadrant aucun tir et ne remportant que 4 de ses 16 duels, le numéro 10 auriverde a semblé en manque de repères et de rythme.
Un Neymar muselé et encore en rodage
S’il a tenté d’apporter du liant dans le jeu, avec 22 passes réussies sur 28 et une seule passe clé, Neymar n’a pas trouvé la justesse technique qui faisait autrefois sa force. Son manque de vivacité a été accentué par le marquage serré imposé par ses adversaires, qui l’ont contraint à subir cinq fautes, soit le record du match. Après plusieurs mois marqués par des blessures et un passage mitigé en Arabie Saoudite, il semble encore loin de son meilleur niveau. Conscient de cette réalité, l’intéressé lui-même se montre patient : « Je pense que je serai meilleur dans quatre ou cinq matchs. »
La presse brésilienne ne l’épargne pas
Si Neymar espère retrouver son éclat avec le temps, les médias locaux, eux, ne sont pas aussi indulgents. UOL n’a pas mâché ses mots en affirmant que « sans rythme, Neymar finira même par faire briller les défenseurs les plus médiocres ». De son côté, le journaliste Juca Kfouri estime que « beaucoup d’entraînement et d’efforts seront nécessaires pour qu’il redevienne un véritable footballeur. » Vitor Guedes, lui, se veut encore plus tranchant : « Ils s’attendent à un Neymar imaginaire. Le vrai Neymar de ces cinq dernières années est celui qui a joué aujourd’hui. » Une critique acerbe qui met la star brésilienne face à ses responsabilités.
Neymar aura toutefois l’opportunité de faire taire ses détracteurs dès mercredi, lors du choc face au Corinthians. Un rendez-vous crucial pour prouver qu’il peut encore briller au plus haut niveau.