L’absence des écuries ouest-africaines devient de plus en plus fréquente lors des grandes phases des Coupes Interclubs CAF, telles que la Ligue des Champions CAF et la Coupe de la Confédération CAF. Ces clubs peinent à atteindre les finales, voire à franchir les tours préliminaires pour rejoindre les phases de groupes. Quelles sont les raisons de cette anomalie ?
Coupes Interclubs CAF : Déclin des clubs Ouest-Africains -Une réalité alarmante ?
Le football africain est dominé par les clubs de l’Afrique du Nord (Wydad AC, USM Alger, RS Berkane, Al Ahly, Zamalek SC, US Monastir), de l’Afrique Centrale (TP Mazembé) et de l’Afrique Australe (Mamelodi Sundowns, Orlando Pirates). Ces équipes brillent sur le continent grâce à leur structuration professionnelle. Cependant, certains clubs ouest-africains ont autrefois fait rêver toute l’Afrique.
Souvenirs glorieux : quand l’Afrique de l’Ouest brillait en compétitions interclubs
On se souvient notamment du géant Enyimba FC du Nigéria, vainqueur de la Ligue des Champions en 2003 et 2004, des Ghanéens de Hearts of Oak SC (vainqueur de la Coupe de la Confédération en 2004) et d’Asante Kotoko (vainqueur de la Ligue des Champions en 1970), des Ivoiriens de l’Asec Mimosas (vainqueur de la LDC CAF en 1998 et de la Super Coupe CAF en 1999), ainsi que des Guinéens d’Hafia FC (vainqueur de la LDC en 1977). Le dernier sacre d’un club ouest-africain en compétition interclubs remonte à dix ans.
L’Ascension des clubs du Maghreb et d’Afrique Centrale : quelle leçon pour l’Afrique de l’Ouest ?
L’Afrique du Nord reste en tête du palmarès des Coupes Interclubs CAF avec 34 trophées, suivie de l’Afrique Centrale avec 12 trophées, puis de l’Afrique de l’Ouest avec 10 trophées, et enfin de l’Afrique Australe (2) et de l’Afrique de l’Est (0). La Zone Ouest, avec tous ses clubs et grands noms, ne devrait pas disparaître de l’échiquier continental et rester incapable de franchir les tours préliminaires pour reconquérir les sacres continentaux qui leur échappent depuis 10 ans.
Les causes de la régression : instabilité et exportation des talents
Plusieurs facteurs expliquent cette régression en termes de performance. L’instabilité des entraîneurs et l’exportation des meilleurs joueurs formés localement sont parmi les principales causes. De plus, ces clubs sont souvent négligés par leurs équipes nationales, qui privilégient les binationaux formés à l’étranger. Le Nigéria, la Côte d’Ivoire (avec Sébastien Haller), le Ghana et le Bénin (avec Steve Mounié) reposent sur des légions étrangères pour briller sur la scène continentale. En revanche, l’Afrique du Nord et la Tunisie maintiennent une ossature locale solide avec des clubs comme Al Ahly, Zamalek (Égypte), ES Tunis et ES Sahel (Tunisie). Ces équipes bénéficient d’une organisation et d’équipements de qualité, comparables à ceux des clubs européens.
Quelle solution pour renverser la tendance ? L’exemple du modèle Nord-Africain
Aujourd’hui, les formations ouest-africaines regorgent de talents, mais ces derniers manquent souvent du niveau requis pour rivaliser avec les meilleures équipes du continent. Les clubs de l’Afrique de l’Ouest doivent réviser leur politique et s’inspirer du modèle nord-africain pour retrouver leur compétitivité sur la scène africaine.