Alors que la Coupe du monde 2026 s’annonce grandiose entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, une question suscite déjà l’attention : les Bleus hériteront-ils d’un groupe abordable… ou d’un véritable groupe de la mort ?
Une place de tête de série, mais des pièges bien réels
Vice-championne du monde en 2022 et actuelle troisième au classement FIFA, l’équipe de France est mathématiquement assurée d’être tête de série pour le tirage au sort de la prochaine Coupe du monde. Cela signifie qu’elle évitera dès la phase de groupes des mastodontes comme le Brésil, l’Angleterre, l’Espagne ou encore le Portugal. De quoi se rassurer ? Pas forcément.
Car derrière ce statut flatteur se cache une réalité bien plus complexe. L’expansion de la compétition à 48 nations introduit de nouveaux équilibres, mais surtout de nouveaux dangers. Dans un format repensé, les sélections issues des chapeaux 2, 3 et 4 ne sont plus à prendre à la légère. Certaines d’entre elles affichent des effectifs aussi talentueux – voire plus expérimentés – que de nombreuses têtes de série.
L’Allemagne, un poison possible dès le chapeau 2
Parmi les plus grandes menaces potentielles figure l’Allemagne. Si la Mannschaft termine ses qualifications en position délicate, elle pourrait glisser dans le chapeau 2, devenant alors un adversaire redoutable dès la phase de poules. Avec une valeur marchande estimée à 673 millions d’euros (selon Transfermarkt), l’équipe emmenée par Jamal Musiala et Kai Havertz reste une référence du football mondial. Et ce n’est qu’un exemple.
Derrière l’Allemagne, d’autres outsiders impressionnent par la qualité de leurs joueurs : l’Uruguay de Valverde, le Maroc d’Hakimi ou encore les Pays-Bas de Xavi Simons. Ces nations allient expérience, jeunesse et intensité – un cocktail parfait pour faire tomber les favoris.
Un chapeau 3 plus relevé que jamais
Là où l’inquiétude grimpe davantage, c’est en regardant la composition prévisionnelle du chapeau 3. On y retrouve l’Équateur, la Côte d’Ivoire, le Cameroun ou encore l’Algérie. Des sélections en pleine ascension, riches en talents et portées par des individualités qui brillent dans les plus grands championnats européens.
Ces équipes africaines, longtemps considérées comme des outsiders, pourraient très bien jouer les trouble-fêtes. L’Équateur avec Moisés Caicedo, la Côte d’Ivoire avec Sébastien Haller et Simon Adingra, le Cameroun avec Zambo Anguissa ou encore l’Algérie avec Amine Gouiri : des collectifs soudés et des joueurs qui évoluent au plus haut niveau.
Un dernier chapeau… trompeur
Le chapeau 4, souvent perçu comme le plus « faible », n’est pas non plus à sous-estimer. Il pourrait inclure des nations comme la Serbie, la Norvège d’Erling Haaland, la Turquie d’Hakan Çalhanoğlu ou la Grèce. Ce sont autant d’équipes capables de faire tomber des favoris sur un match. D’autant que la France ne pourra affronter qu’un seul adversaire européen supplémentaire dans son groupe, limitant les combinaisons, mais augmentant la tension.
Le danger n’est plus là où on l’attendait
Ce tirage s’annonce donc particulièrement délicat à anticiper. Car ce n’est pas tant le statut des équipes que leur forme, leur densité de talents et leur expérience qui feront la différence. Être tête de série n’est plus un bouclier infaillible : face à des nations ambitieuses et en pleine progression, chaque match du premier tour pourrait déjà ressembler à une finale.
La Coupe du monde 2026 n’a pas encore commencé, mais elle promet déjà son lot de chocs, de surprises et de frissons. Pour les Bleus, le défi ne sera pas seulement de se qualifier, mais de s’adapter à un environnement compétitif où aucun adversaire ne sera à prendre à la légère.