Expulsé face à Alavés, Kylian Mbappé pourrait échapper à une lourde sanction grâce au rapport de l’arbitre. Simple justice ou traitement de faveur ? Analyse d’un carton rouge qui fait débat.
Mbappé : Une expulsion qui aurait pu tout changer
À la 38e minute du match entre le Real Madrid et Alavés, tout a basculé pour Kylian Mbappé. Sur une intervention en retard, l’attaquant français touche dangereusement le tibia d’Antonio Blanco. Appel à la VAR, arbitrage ferme : carton rouge direct. Dans un instant, le joueur le plus scruté du monde se retrouve au cœur d’une polémique.
Le Real l’emporte malgré tout (1-0), mais la question est ailleurs : que va décider la commission de discipline ? Une longue suspension semblait inévitable. Et pourtant…
Le rapport de l’arbitre, un tournant inattendu
C’est là que tout se joue. César Soto Grado, l’arbitre du match, rédige un rapport à contre-courant de ce que beaucoup attendaient. Il précise que Mbappé « a tenté de jouer le ballon » malgré un usage « excessif » de la force. Une nuance qui change tout. Ce n’est plus un geste violent gratuit, mais une faute de jeu, certes brutale, mais sans intention malveillante.
Dans le football moderne, chaque mot d’un rapport peut influencer la sanction. Et ici, ces quelques lignes ont tout l’air d’un parachute doré pour l’ancien Parisien.
La frontière floue entre impartialité et indulgence
Si Antonio Blanco n’a pas été blessé, ce qui pèse évidemment dans la balance, la clémence attendue soulève une autre interrogation : aurait-on autant relativisé si le fautif n’était pas Mbappé ? Ou s’il n’y avait pas une finale de Coupe du Roi à jouer contre le Barça dans quelques jours ?
La justice sportive se veut neutre. Mais lorsque l’enjeu dépasse le cadre du terrain, l’impartialité peut vaciller. Et l’arbitre, sans le vouloir, devient acteur principal d’un feuilleton qui dépasse les lignes blanches.
Sauvé, peut-être, mais pas absous. Kylian Mbappé échappera sans doute à une lourde sanction. Grâce à un rapport habilement formulé, il pourrait disputer la finale du 26 avril. Mais cet épisode relance un débat sensible : dans le football de haut niveau, où s’arrête la justice, et où commence le privilège ?