Le futur de l’équipe de France se joue dans l’ombre, tandis que deux talents des Espoirs, Rayan Cherki et Maghnes Akliouche, envisagent un possible virage vers l’équipe d’Algérie. Une situation qui soulève des interrogations sur l’avenir des Bleus et sur les choix délicats auxquels pourrait être confronté Zinédine Zidane, annoncé comme successeur de Didier Deschamps après la Coupe du Monde 2026
Rayan Cherki : Entre rêve bleu et appel des racines
Rayan Cherki, pépite de l’Olympique Lyonnais, incarne l’un des plus grands espoirs du football français. Formé à Lyon, ce dribbleur de génie, capable de déstabiliser n’importe quelle défense, séduit par sa créativité et son flair. Mais son cœur balance. Né en France, mais très attaché aux origines algériennes de sa mère, Cherki n’a jamais caché son admiration pour Zinédine Zidane, qu’il rêve de côtoyer en Bleu.
Pourtant, l’attente devient longue. Bien que régulièrement convoqué en Espoirs, Cherki ne figure toujours pas dans les plans immédiats de Didier Deschamps. Cette hésitation pourrait ouvrir une brèche pour l’Algérie, qui lui fait les yeux doux. Pour Cherki, le choix dépasse le cadre sportif : c’est une question d’identité, d’héritage et de fierté personnelle.
Maghnes Akliouche : Une décision presque actée
De son côté, Maghnes Akliouche semble déjà avoir fait son choix. À seulement 22 ans, le milieu offensif de l’AS Monaco, auteur d’une saison prometteuse (4 buts et 5 passes décisives en Ligue 1), a décidé de porter les couleurs de l’Algérie. Contrairement à Cherki, ses deux parents sont originaires de Kabylie, ce qui semble avoir renforcé son attachement au maillot vert.
Titulaire lors des JO de Paris 2024 avec les Bleuets, Akliouche a pourtant montré qu’il avait le talent pour s’imposer à haut niveau. Mais face à la rude concurrence chez les A (avec des joueurs comme Nkunku, Barcola ou encore Olise), il semble avoir opté pour une voie où il pourra rapidement devenir un cadre. Sous la direction de Vladimir Petkovic, il espère briller aux côtés de Mahrez et Gouiri, notamment dans les qualifications pour la Coupe du Monde 2026.
Zidane face à un défi générationnel
Si Zinédine Zidane accepte le rôle de sélectionneur des Bleus, il héritera d’un défi complexe : convaincre ces jeunes talents de rester fidèles à l’équipe de France. Avec son aura et son expérience, l’ancien maestro du Real Madrid pourrait représenter un atout de poids pour retenir des joueurs comme Cherki, qui voient en lui une figure emblématique.
Mais Zidane arrivera-t-il à inverser une tendance déjà amorcée ? Dans un football mondial de plus en plus globalisé, où les binationaux doivent faire des choix parfois déchirants, l’équipe de France devra repenser sa stratégie. L’enjeu est de taille : maintenir son statut de grande puissance mondiale tout en respectant l’histoire personnelle de chaque joueur.
Une question de fierté nationale
Pour l’Algérie, ces potentielles arrivées de Cherki et Akliouche seraient un véritable coup de maître. En recrutant des talents issus des grandes académies européennes, les Fennecs renforcent leurs ambitions sur la scène internationale. Avec une équipe déjà portée par Riyad Mahrez, Ismaël Bennacer et Amine Gouiri, l’Algérie se rêve à nouveau parmi les géants du football mondial.
Ces choix de carrière, plus complexes qu’ils n’y paraissent, rappellent que le football, au-delà du terrain, est aussi une affaire de cœur, d’identité et de transmission. Et vous, que feriez-vous à leur place ? Rester fidèle à la nation qui vous a formé ou rejoindre celle qui porte l’héritage de votre famille ?